L’amour parental : source d’épanouissement de l’enfant
La naissance et l’amour parental
Dès sa conception un enfant capte toutes les vibrations qui l’entourent. Sa réceptivité s’accrut au fur et à mesure que son corps se développe à l’intérieur du ventre de sa mère. Nourrisson, à présent il entend, ressent et perçoit une pluralité d’informations avec lesquelles se familiariser au cours de sa croissance. L’enfant commence progressivement à se positionner en manifestant ses besoins fondamentaux par les pleurs, les cris de joie, de colère ou de tristesse et à travers sa peur. Influencé par son environnement, son identité et son bien-être mental et physique dépendent en partie de sa relation avec ses parents et des vibrations émises par ces derniers.
En effet, les observations du psychiatre et psychanalyste américain René Spitz démontrent qu’un enfant dont on prend grand soin sur le plan matériel sans établir de contact humain et affectif sera sujet à la dépression, voire à se laisser dépérir. Une théorie qui sera à nouveau confirmée bien des années plus tard, sous l’époque de Ceausescu. En 1966, dans un orphelinat roumain, plus de 170 000 enfants ont été abandonnés dans des établissements non adaptés. Nombre d’entre eux ont dû faire face à des problèmes psychiques causés par le manque de contact affectif, d’autres n’ont pas survécu*.
Comme un cocon de protection, les conditions d’accueil de bébé et l’amour procuré par ses parents sont des ingrédients déterminants dans la construction de la vie de l’enfant. Des parents aimants, un environnement sain et bienveillant favoriseraient un chemin moins discordant.

L’ancrage du cœur !
Le point d’ancrage d’un enfant ne relève en rien du matérialisme ni du niveau social dans lequel il grandit; c’est l’amour inconditionnel qui l’enracine. Bien évidemment, le confort est important mais une fois les besoins physiologiques assouvis, ce sont les besoins de sécurité, d’appartenance et d’estime qui mènent à l’accomplissement de soi**. L’amour en est la clé : les échanges affectifs entre l’enfant et ses parents favorisent un équilibre de vie, une interaction plus sereine, facile et fluide avec son environnement. Le manque d’amour peut d’ailleurs devenir un facteur de perte sur le plan matériel, car à défaut de recevoir de l’affection, un individu cherchera à combler le manque à travers une consommation excessive.
Le manque d’amour entraîne des croyances limitantes, telles que la peur, le manque de confiance en soi, le pessimisme. Un nouveau-né rejeté perd ses repères et une fragilité psychique se développe. Les addictions (alcool, drogue, troubles alimentaires etc.) sont souvent des refuges pour les personnes qui ont manqué d’amour. A contrario, le sentiment d’être aimé génère des schémas de pensée qui nous tirent vers le haut : les croyances ressources. Dès son plus jeune âge, l’enfant synchronise ses croyances avec celles émises par ses parents. Celles-ci s’incarnent en lui.
L’image de l’amour perçue par l’enfant dès la naissance influencera sa construction identitaire et son chemin de vie. Se sentir accepté et inconditionnellement aimé dès la conception, permet une incarnation plus forte, une meilleure santé, une solidité physique et psychique, pour bâtir une vie remplie de joie et de paix intérieure. L’éveil en conscience sera plus élevé. L’enfant pourra vivre pleinement ses valeurs et nourrir ses besoins avec une meilleure connaissance de lui-même. Confiance et estime de soi, l’amour est la fondation de son équilibre. La suite dépendra de son libre arbitre.
*Voir les travaux de Boris Cyrulnik, neuropsychiatre
**La pyramide de Maslow
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Tawny Nina Botha, Pixabay